MuMAPS

Né du regroupement du Musée des Arts et Sciences (MAS), du Musée Baud et du Centre International de la Mécanique d’Art (CIMA), le MuMAPS vous emmène à la découverte de la mécanique d’art et du patrimoine régional : des boîtes à musique aux automates, des machines à écrire aux caméras Bolex, l’histoire et l’ingéniosité de générations de Sainte-Crix se dévoilent dans un lieu où la créativité mécanique prend vie.

musées historiques

Le Musée des arts et des sciences (MAS) - 1872-2022

En 1872, la Société du musée de Sainte-Croix était créée à l’initiative de deux professeurs de sciences du Collège industriel de Sainte-Croix : Gustave Leresche et Henri Schüssler. Ils constituèrent le noyau de la collection autour de trois thématiques : l’empaillage, la minéralogie-géologie-botanique et les antiquités. Tout comme la plupart des premières institutions muséales de Suisse, le musée de Sainte-Croix était à l’image de son époque, caractérisée par une émulation scientifique et les débuts de la vulgarisation.

 

Jusqu’en 1908, la Société ne disposait pas de local pour exposer ses objets, qui étaient alors conservés dans divers endroits du village, et notamment dans les combles du bâtiment des pompes à incendie de la rue Neuve. Finalement, une bâtisse spécialement construite pour accueillir le musée et la bibliothèque fut inaugurée à l’avenue des Alpes. S’inspirant du Heimatstil, celle-ci a été conçue par le bureau d’architectes Jules-H. et Henri Verrey de Lausanne.

 

Si le musée de Sainte-Croix traversa les troubles de la première moitié du XXe siècle, il devint néanmoins obsolète. La Société connut alors plusieurs années difficiles, et ce malgré des initiatives pour moderniser l’institution : la mise en place d’expositions temporaires, l’adhésion à l’Association des intérêts de Sainte-Croix (1965), ou encore le changement de dénomination du musée qui devint le « Musée des arts et des sciences » (1985). De 1988 à 1994, le musée ferma ses portes, faute de visiteur. Les membres de la Société s’engagèrent alors autour d’expositions temporaires conçues conjointement avec le CIMA.

 

En 1995, l’Association du musée se consacra à la réouverture du musée. Une nouvelle muséographie pour les salles permanentes fut mise en place, en recréant une ambiance « à l’ancienne » grâce, notamment, à des vitrines cédées par le Musée cantonal de zoologie de Lausanne. Réouvert en novembre 2000, l’institution proposait alors un parcours de visites sur trois étages :

  • Au rez-de-chaussée, les visiteurs pouvaient découvrir les expositions temporaires;
  • Au premier, la salle d’exposition permanente était consacrée à l’histoire locale ainsi qu’à l’archéologie
  • Au deuxième, des objets de sciences naturelles et d’ethnographie ainsi que la collection de tableaux Jaccard révélaient la variété des collections du musée.
  • Finalement, la cage d’escalier était investie par des œuvres des peintres de l’École de Sainte-Croix.

 

Le Musée des arts et des sciences conservait près de 9000 objets et documents illustrant des domaines variés tels que l’archéologie, les beaux-arts, l’histoire locale, l’ethnographie et les sciences naturelles. La Société, devenue par la suite une association, fut toujours et uniquement gérée par des bénévoles.

 

Intégré à la fusion des musées de Sainte-Croix, le Musée des arts et des sciences a fermé ses portes au public au printemps 2022. L’Association a, quant à elle, été dissoute en avril 2023. 

Le bâtiment du Musée des arts et des sciences à l'Avenue des Alpes
La salle des sciences au deuxième étage du Musée des arts et des sciences

L’histoire du Musée Baud était intrinsèquement liée à celle de la famille du même nom, vivant à L’Auberson. Trois frères, Frédéric (1915-1998) dit Frédy, Robert (1917-2010) et Auguste (1924-1973) poursuivaient alors la tradition paternelle mêlant fabrication de boîtes à musique et agriculture. Leur association donna naissance en 1946 à la société Baud Frères qui produisait et réparait des musiques mécaniques. Petit à petit, la restauration, l’achat et la vente de ces pièces musicales devinrent l’activité principale de la fratrie, qui recevait alors des pièces des quatre coins du monde.

 

En 1953, Frédy Baud rencontra le professeur Alfred Chapuis (1880-1958) qui préparait un livre intitulé « Histoire de la boîte à musique » pour accompagner l’exposition « Montres et Bijoux » du Musée d’art et d’histoire de Genève. Frédy fut invité à participer à la rédaction des parties techniques de l’ouvrage puis à présenter des instruments mécaniques à Genève. Pour ce faire, les Baud durent restaurer de nombreuses pièces. Après leur exposition et face à l’engouement du public, ils décidèrent finalement de fonder un musée consacré aux musiques à lames, instruments mécaniques et autres automates. Cette institution fut alors l’une des premières du genre dans le monde. Installée dans la grange des frères Baud à L’Auberson, elle connut rapidement un joli succès.

 

La collection était alors composée de boîtes à musique, d’automates, de musiques de gare, de tableaux animés, d’orchestrions, d’orgues de Barbarie, etc. Elle était présentée dans une salle ouverte au public uniquement sous l’égide d’un guide qui faisait la démonstration de ces différents objets.

 

L’attraction de ces pièces donna lieu à de nombreux prêts à l’occasion d’expositions ou d’événements en Suisse, mais également à l’international, à l’exemple du Shopping Centre de Spreitenbach (Argovie), de l’Hôtel de Ville de Lausanne, du Musée national suisse de Zurich, du Festival d’orgues de Lyon, de la Porte de la Suisse à Paris, ou encore du magasin Hankyu au Japon.

 

En 1973, les frères Baud prirent la décision de scinder leurs activités. Désormais, l’entreprise Baud Frères SA ne se consacra plus qu’à la fabrication, l’achat et la vente de musiques à lames ainsi qu’à l’exploitation d’un atelier de décolletage et de petite mécanique. L’autre société, intitulée Musée Baud SA devait quant à elle assurer la gestion du musée.

 

Cette scission ne facilita néanmoins pas l’exploitation du musée qui, depuis sa création, avait été géré uniquement par la famille Baud. La question de la relève était donc problématique, et ce malgré l’engagement d’Arlette Baud, fille de Frédy, et de Michel Bourgoz, fils de Madeleine Baud (1914-?), la sœur aînée de la fratrie. Grâce à l’obtention d’un soutien cantonal en 1995, l’avenir du musée fut toutefois assuré pour une bonne vingtaine d’années et en 2000, le musée s’agrandit même d’une deuxième salle d’exposition, consacrée aux orgues et aux orchestrions.

 

Dans les années 2010, Arlette Baud et Michel Bourgoz s’associèrent aux réflexions de fusions des trois musées de Sainte-Croix – L’Auberson. Ces dernières débouchèrent sur une campagne de fonds visant à racheter la collection Baud. La réussite de cette opération en 2019 fut la première étape décisive pour la création d’un musée unique à Sainte-Croix. Désormais régi par le CIMA, le Musée Baud resta ouvert jusqu’à la fin de l’année 2023.

Le bâtiment du Musée Baud à la Grand-Rue 23 de L'Auberson
La salle des boîtes à musique et des automates

La création du CIMA prit place dans une période économique particulièrement compliquée pour la localité de Sainte-Croix. La fermeture de deux importantes entreprises, Thorens et Paillard, à la fin du XXe siècle, avait eu pour conséquence de mettre plusieurs centaines de personnes au chômage.

 

Dans les années 1970 et 1980, la conjoncture n’allait pas en s’améliorant. Néanmoins, l’intérêt marqué pour les domaines de la boîte à musique, de l’horlogerie et des automates encouragea un groupe de passionnés à fonder un Centre de compétences visant à conserver le patrimoine local ainsi qu’à redynamiser le savoir-faire par le biais de mandats ou d’installation d’entreprises. Pour donner un cadre à cet objectif, une nouvelle dénomination fut imaginée : la mécanique d’art, qui englobe désormais l’ensemble des principes, des techniques et des savoir-faire amenant à une œuvre d’art dotée d’un mouvement mécanique. 

 

Régie par une Fondation, l’institution s’installa dans les anciens bâtiments de Hermes Precisa International. Là y furent rassemblés plusieurs milliers d’objets, cédés ou prêtés par de nombreux passionnés de l’histoire artisanale et industrielle de Sainte-Croix. 

 

Le CIMA proposait des expositions temporaires et surtout des visites guidées avec démonstrations.

Le bâtiment du CIMA à la Rue de l'Industrie 2 à Sainte-Croix

bâtiment

Le MuMAPS est installé dans un bâtiment historique construit en 1900 par la société Paillard. 

 

Fondée en 1814 à Sainte-Croix, cette entreprise a débuté ses activités en fabricant des boîtes à musique, avant de passer aux phonographes. Au début du 20e siècle, elle développe sa production en produisant des radios, des caméras et des projecteurs Bolex et des machines à écrire Hermès. 

Jusqu’en 1970, le bâtiment du MuMAPS était le cœur de la manufacture de machines à écrire Hermes Precisa International (HPI). Entre 1985 et 2002, il a accueilli le Centre international de la mécanique d’art (CIMA).

équipe

Personnel scientifique et administratif

Diane Esselborn

directrice

 

Maria Caramia

administratrice

 

Philippe Kohler

Concierge

Pascale Jaques

Auxiliaire d’accueil

 

Florence Persoz

Auxiliaire d’accueil

 

Elisabeth Gudit

Guide FR/ANG

 

Claude-Alain Habegger

Guide FR

 

Alain Jeanmonod

Guide FR

 

Esther de Stahel

Guide FR/ALL

 

Marianne Sterchi

Guide FR/ANG