Daniela Markovic et Roland Sauter explorent la force expressive du mouvement dans un dialogue sensible entre animations mécaniques et vibrations intérieures. En éveillant la matière, ces artistes questionnent notre propre rapport à la mobilité : celui de nos corps, de nos pensées et de nos émotions.
Intégrées au parcours d’exposition permanente « Il était une fois Sainte-Croix », les œuvres de Roland Sauter et de Daniela Markovic amènent un nouveau regard, comme une invitation à redécouvrir ces espaces autrement, dans un va-et-vient entre mémoire et création.
Daniela Markovic
Née à Rambouillet, près de Paris, et d’origine serbe, Daniela Markovic vit et travaille à Lausanne depuis 2010. Diplômée de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle développe une pratique pluridisciplinaire qui explore la matérialité de l’émotion et la fragilité de l’être. À travers la peinture, la sculpture et l’installation, son travail interroge le rapport entre le corps, la mémoire et la matière. Présentée dans plusieurs expositions en France et en Suisse, son œuvre se déploie dans un univers sensible où le geste devient langage et la trace, empreinte du vivant.
Dans sa série d’automates, « Sous la peau : murmures mécaniques », Daniela Markovic met en mouvement les fragments d’une rupture amoureuse. Par des gestes mécaniques et répétitifs, ses œuvres traduisent l’hésitation, les tentatives de réparation et la lente survie d’un lien brisé. Chaque mouvement — suspendu, inachevé, obstiné — devient le reflet d’un cœur qui bat encore, malgré ses fissures. Entre mécanique et émotion, l’artiste interroge ce que le corps répète quand les mots échouent.
Roland Sauter
Originaire de Bienne, Roland Sauter s’est installé à Mauborget en 2009. Ingénieur de formation, il débute sa carrière à Zurich, puis à Paris, avant de se consacrer, dès les années 1980, au développement de logiciels informatiques entre la Suisse et les États-Unis. En 1990, il crée sa propre société spécialisée dans le conseil et la gestion de projets.
Créateur aux multiples facettes, Roland Sauter pratique la photographie et se consacre, depuis 2022, à la sculpture cinétique. Alliant sensibilité artistique et expertise technique, il imagine des œuvres à l’esthétique épurée, presque fragile, dissimulant une mécanique et une électronique d’une grande complexité. Accompagnées de compositions sonores propices à la contemplation, ses créations tissent un dialogue subtil entre l’homme et la machine, entre logique informatique et profondeur psychologique.
